A l’origine la notion de « parentalité » ou « parenthood » a été mise à jour avec une approche anthropologique par Bronislaw Malinowski en 1930.

Le fait parental était alors définit par un ensemble de fonctions tenues par les parents à l’égard de leurs enfants. Cinq de ces fonctions seront développées par la suite : la procréation, le nourrissage, l’éducation, l’attribution d’identité, l’accès au statut d’adulte.

Le mot « parentalité » est ensuite apparu dans les textes officiels du Ministère de l’emploi et de la solidarité seulement depuis 1997, le définissant comme « l’ensemble des savoir-être et savoir-faire affectifs, techniques, intellectuels et sociaux que les hommes et les femmes doivent mettre en œuvre pour éduquer les enfants ». Cette définition met l’accent sur la qualité de l’être parent, qui demande de jongler avec différentes fonctions, droits et obligations.

Puis dans  les années soixante, une autre approche est développée par des psychanalystes, qui insistent sur la parentalité comme construction des positions parentales en référence au processus psychique du « devenir parent ».

Par la suite, c’est  Didier Houzel (Pédopsychiatre)  qui a tenté de formaliser une définition opérationnelle de la parentalité.

En 1998, son  groupe de travail composé de pédopsychiatres et des psychanalystes s’approprieront ce concept grâce à l’analyse du concept de Parentalité autour de trois dimensions :

– La pratique de la Parentalité qui fait référence aux compétences parentales en terme « soins » : Les soins physiques (alimentation, vêture, protection physique, propreté, soins médicaux éventuels, etc.), mais aussi les soins psychiques, c’est-à-dire la qualité de la présence auprès de l’enfant, de la relation avec lui, de la communication que chaque parent établit avec lui.

L’expérience de la Parentalité dans sa dimension subjective : Ce devenir parent suppose un long processus d’évolution et de transformation psychiques qui a été comparé à une crise d’identité, c’est-à-dire que chaque parent doit retrouver une nouvelle place dans la constellation familiale, un nouveau rôle. Ce processus peut échouer plus ou moins ou être émaillé de troubles.

– L’exercice de La Parentalité dans les droits et devoirs rattachés à la fonction parentale au sens juridique : exercice de l’autorité parentale, droit de filiation, transmission du nom, etc.

Fin 2011 une définition officielle de « La parentalité » est validée et publiée par le Comité National de Soutien à la Parentalité*

« la parentalité désigne l’ensemble des façons d’être et de vivre le fait d’être parent. C’est un processus qui conjugue les différentes dimensions de la fonction parentale, matérielle, psychologique, morale, culturelle, sociale. Elle qualifie le lien entre un adulte et un enfant, quelle que soit la structure familiale dans laquelle il s’inscrit, dans le but d’assurer le soin, le développement et l’éducation de l’enfant. Cette relation adulte/enfant suppose un ensemble de fonctions, de droits et d’obligations (morales, matérielles, juridiques, éducatives, culturelles) exercés dans l’intérêt supérieur de l’enfant en vertu d’un lien prévu par le droit (autorité parentale). Elle s’inscrit dans l’environnement social et éducatif où vivent la famille et l’enfant »

*Placé auprès du ministre en charge de la famille, le Comité national de soutien à la parentalité (CNSP) est créé en 2010.